KASHI
La pièce se remplit de plus en plus de fumée tandis que nous jetons les grains de riz dans le feu sacré en guise d’offrande, accompagnés du mot Swaha chanté. Cette cérémonie du homa est la préparation d’un tatouage Sak Yant (Sak = piquer, Yant = tatouer). Selon la tradition védique, les motifs et les formes géométriques du yantra confèrent une protection particulière au:porteur. Entre les offrandes avec la récitation de mantras et de textes de puja, l’honorable enseignant, assis en tailleur et vêtu d’une kurta blanche en lin devant le feu, fait sonner la cloche. En dessous de nous se trouve un tapis indien, à côté de nous divers instruments traditionnels et au-dessus de nous pendent des drapeaux de prière tibétains. Au premier abord, rien ne rappelle le magasin de tatouage que Philip a fondé ici à Bienne il y a une dizaine d’années. Pour certains, il peut sembler un peu réservé au premier abord, voire même intimidant avec ses nombreux tatouages. Mais quand on parle avec lui, on se rend vite compte qu’il observe surtout beaucoup, pour ensuite répondre de manière très réfléchie et profonde. Avec une immense connaissance de l’hindouisme et de ses tenants et aboutissants. Il a vécu sept ans en Inde avant de pouvoir se créer ce refuge en Suisse. Au « Sharanam Tatouages » (Sharanam signifie refuge), il propose non seulement des tatouages classiques, mais aussi un artisanat spécialement appris comme le Sak Yant (Sak = piquer, Yant = tatouer). Sa
